Josh Osho, ou la liberté de création

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Puisque qu’au Melting Potes, nous avons promis de tout vous dire, je dois vous avouer que nous avons du mal à trouver le temps d’écrire en ce moment avec Juju. Cet article est bien plus court que le premier sur G-Eazy, mais je tenais à le publier pour vous faire découvrir un artiste encore peu connu mais qui, je suis sûr, est amené à grandir : Josh Osho. Bon c’est pas trop de la musique pop ce qu’il fait, mais on voulait pas mettre 100 catégories avec tous les styles de musique. Donc pardon pour ça !

Alors aujourd’hui, un peu moins de biographie et plus de sentiments. Au diable les recherches, je vous exprime ma pensée. Je me rattraperai, c’est promis, mais en attendant, je vous propose de découvrir un nouveau talent.

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« Salut, moi c’est Josh »

Le commencement

Comme s’il était présent sur la scène musicale depuis longtemps. Des sonorités modernes, des rythmes familiers, et une voix que l’on pourrait confondre avec celle du génial Aloe Blacc : Josh Osho compose une musique dans l’ère du temps, qui ne laisse pas indifférent.

Après cette intro de fou, nous pouvons commencer les choses sérieuses.

Note de Julien : T’es sérieux ? T’as écrit 3 lignes, utilisé des expressions à la Delahousse et tu trouves que ça c’est une intro de fou ?

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Ben ouais, je l’aime bien moi. « Mmmh, musique, art, cinéma. Racontez-moi. »

Composer, il sait faire. Jeune adolescent inspiré, il commence à écrire et à apprendre la guitare l’année de ses 14 ans, par simple plaisir. La musique semble être pour lui l’occasion de varier ses moyens d’expression, de trouver un autre exutoire que celui du sport. Et par la même occasion, de le sortir de l’engrenage infernal de la vente au détail d’un petite plante au senteurs d’herbes de Provence qui te font tourner la tête. Ouais ouais, tu m’as bien compris, fais pas genre.

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Shakespeare n’était pas un exemple non plus, alors laissez moi finir. Photo d’époque.

L’adolescent est devenu artiste, il a grandi, évolué au fil de ses rencontres et de ses aventures. Sur son chemin, Tom Jones, The Script, Ne-Yo, une halte au label Island Records, et le chanteur de Londres se fait un nom, en toute humilité.

La musique de Josh Osho

Le long de ce chemin, sa guitare ne l’a pas quitté. Vous vous rappelez du fil conducteur de l’album dont je vous ai parlé dans l’article sur G-Eazy ? Josh Osho utilise la guitare pour marquer une certaine forme de continuité dans son album.

Le son doux et pur que produit l’instrument accompagne la plupart de ses mélodies, pour à terme devenir la touche personnelle et reconnaissable de l’artiste pop soul. À travers la place prédominante qu’elle occupe, il nous pousse à ressentir les émotions qu’il ne peut faire passer par le texte.

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Eh oui, c’est un sentimental Josh !

À titre d’exemple, dans la chanson Highlights of my day, les accords sont structurés de manière harmonieuse de façon à générer une progressivité dans la chanson, apportant la conclusion optimiste et pleine d’espoir de l’histoire qu’il nous raconte.

Je vous parle là d’un morceau qui me fait beaucoup de bien dès que quelques nuages viennent obscurcir mon ciel. Elle me fait penser au déroulement d’une journée, comme si la mélodie était en accord avec le temps qui passe. Le premier couplet commence tranquillement, exprimant la douceur du matin, petit à petit le rythme s’intensifie, le chanteur se livre jusqu’à l’apothéose de la chanson, avant de redescendre vers une voie plus grave, et plus apaisante. Et la journée se termine.

Boudu moussaillon, c’est difficile d’exprimer tout ça, écoute plutôt :

Vous remarquerez le superbe coucher de soleil façon clip électro posée.

Le compositeur d’origine Nigériane nous fait redécouvrir des thèmes classiques de la musique, comme l’amour ou l’espoir, mais avec une sincérité aisément perceptible. Son premier album, logiquement intitulé L.i.f.e sorti en 2012, aborde ces thèmes de manière mature et insouciante, nous accordant ainsi une pause musicale particulièrement agréable. La preuve en musique bro’ :

Mais L.i.f.e, c’est aussi « Learning Is For Ever », une preuve de plus de l’humilité que souhaite préserver Josh Osho, comme une valeur à laquelle il tient, et qui lui convient à merveille. Il veut apprendre pour toujours quoi.

Personnellement, les sonorités de ce premier opus transforment mes trajets quotidiens jusqu’à la fac en balades fleuries, et sans rien fumer. En bref, Josh Osho nous partage généreusement sa vision de la vie, belle et pure, dans un court entracte de nos chemins respectifs.

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Oh oui, c’est pas mal comme ça !

Pour ceux qui ne seraient pas encore séduits par cette philosophie, sachez que Josh Osho est un artiste polyvalent. Il compose aussi des morceaux plus modernes, qui délivrent des ambiances plus réalistes. J’ai pas dit qu’il écrivait des chansons déprimantes non plus, hors de question de renier un optimisme bien ancré. Et non encré. Sinon c’est pas logique. Ça a pas de sens. Mais Set in stone ouvre la possibilité d’un répertoire différent. Je vous laisse en juger.

Et pour ma plus grande joie, il invite quelques copains à partager cette philosophie. Parmi les prestigieuses collaborations que l’artiste Londonien eut le plaisir d’honorer, l’une d’entre elles a particulièrement attiré mon attention. Le travail réalisé avec Childish Gambino est simplement remarquable.

Le flow du rappeur s’intègre parfaitement avec la soul du chanteur, si bien que deux collaborations ne suffisent plus (Giants et Wonderful) : on en demande encore. Enfin, j’en demande encore, et je pense que vous ferez de même en écoutant les morceaux. Tant que j’y suis, je ne pourrais pas m’empêcher d’écrire un article sur le polyvalent Gambino, KDO les potes.

L’instant « j’ouvre mon petit cœur »

Là c’est le moment où je vais vous parler de mon morceau préféré, celui qui me fait triper, celui pour lequel je manque de superlatif. Et j’avoue avoir hésité entre 2 morceaux pour cet instant solennel, mais j’ai choisi de faire triompher la diversité.

Comme un sentiment de déjà vu, c’est Giants de Josh Osho & Childish Gambino que je voudrais vous faire découvrir, ou plutôt redécouvrir.

Pourquoi ?

Parce que cette chanson rassemble tout ce que j’aime : un rythme optimiste, une super instru, un clip original et visuel, et une association Soul / Rap dantesque. Justement, le premier couplet de Josh démontre la dextérité du chanteur à imposer sa Soul sur une instru Hip-Hop. Il introduit un refrain particulièrement réussi, qui sonne comme un appel à l’épanouissement de soi et un ode à la liberté ! Et bim.

Le petit plus

Le dernier couplet, fraichement proposé par Childish Gambino, offre une approche différente du morceau, plus déstructurée, qui fera le bonheur des amateurs de featuring éclectiques.

Josh Osho, c’est un artiste comme j’aime, à taille humaine. Cela s’illustre par la disponibilité qu’il semble manifester à ceux et celles qui souhaitent écrire sur lui, comme le super tête-à-tête que nous fait partager Walkzine.

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Josh Bolt

Un mec bien je vous dit ! SI vous voyez pas de quoi je parle, alors allez lire l’interview bande de fainéants. Son projet Living Room Tour, dont le but est de jouer dans les salons de certains petits chanceux, s’inscrit également dans une démarche artistique, et est résolument tourné vers le plaisir de partager son art avec sincérité.

Donc, si vous aimez la pop, la soul, le jazz, et le hip-hop, vous trouverez en Josh Osho un artiste qui comblera vos attentes. Sans blaguer, sa musique fait du bien, et il mérite d’être écouté.

Bon vous connaissez mon point de vue. Qu’il soit écouté, oui, pas qu’il soit réutilisé à outrance par nos radios en manque d’inspiration. Sincèrement, ça me saoulerait, et ça ne collerait pas à l’artiste qu’il est.

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On est d’accord hein, tu vas pas te laisser pervertir ?

Pour terminer ce court article, je vais essayer d’attiser votre curiosité. J’ai constaté que ce génial compositeur a une certaine éthique et des valeurs bien encrées. L’une des ses créations  s’appelle The John Doe EP, et il possède une petite particularité…

Oui, j’aime être mystérieux. Bon OK, je vous avoue que j’ai pas mal de taff en ce moment, mea culpa.

Note de Julien : Et puis quoi encore ? Tu t’attends à ce que je te laisse t’en sortir comme ça ? Tu te remets au clavier et tu nous balances le lien de l’EP !

Bon d’accord, je vous mets le lien, je vous laisse écouter, et je vous donne un petit indice. Il faut chercher à savoir qui est John Doe. Et se demander si la musique est faite pour passer à la radio. Pour le reste, démerdez-vous ! Zoubi !

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