Interview : Rayan Touil, directeur Commercial & Marketing de Study n Share

C’est dans un café des Terrasses du Port, à Marseille, que je me suis rendu pour interviewer Rayan Touil, étudiant-entrepreneur et copain. Il nous présente Study n Share, une start up au service des étudiants qui verra le jour en septembre.

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Rayan Touil, étudiant et entrepreneur.

Le Melting Potes : « Salut Rayan, la bess ? »

Rayan : « La bess, la bess ! »

Le Melting Potes : « Bon déjà, il faut que tu m’expliques un truc. Tu es étudiant en STAPS, d’où te vient cet intérêt pour l’entrepreneuriat ? »

Rayan : « C’est une vocation que j’ai toujours eue, créer ma propre boite, sans vraiment avoir une idée fixe. Puis à la fac, j’ai eu une occasion. Les Entrepreneuriales, un concours national de création d’entreprise, sont venus présenter le concours PACA. Je m’y suis inscrit sans pression particulière, je voyais ça comme du bonus. Ça m’a permis de rencontrer des entrepreneurs, des startupeurs comme Jérôme, qui avaient des idées de projets. »

LMP : « Est-ce que tu souhaites en faire ton métier, ou c’est simplement histoire de booster ton CV ? »

Rayan : « Je vais être franc avec toi, ça va dépendre de la suite. À la base, je voulais travailler dans le management, la création d’entreprise c’est plus un défi. Derrière, il y a aussi l’idée de créer un réseau, et c’est vrai que pour le CV c’est très intéressant. C’est un peu les deux ! »

On apporte un petit plus qui peut faciliter le quotidien.

LMP : « Parlons un peu du projet. Study n Share, c’est quoi en fait ? »

Rayan : « Study n Share c’est un service en ligne pour les étudiants qui met en vente les fournitures de seconde main. Dans un premier temps, le service sera pour les étudiants d’Aix-Marseille Université, et dans un second temps pour tous les étudiants français et européens. On est parti d’un constat qui est que chaque année le nombre d’étudiants en France augmente (+1,5%) et les conditions de vie de ces étudiants se détériorent dans le même temps. Le but est donc que chaque étudiant soit le mieux équipé, et à moindre coût. »

LMP : « C’est du collaboratif en fait. Genre, le Blablacar des fournitures scolaires. Mais concrètement, comme ça marche ? »

Rayan : « C’est simple. Il y a une plateforme en ligne sur laquelle l’étudiant met en vente son produit, son équipement, ses fournitures dont il n’a plus besoin. Lorsqu’un autre étudiant est intéressé par le produit, on met en contact les étudiants et ils se rencontrent sur un lieu de rencontre prévu, un « Share Point », où la transaction s’effectue, ils peuvent procéder à l’échange. Le but est que ce soit intuitif, un peu comme Blablacar. »

LMP : « Tu crois que ce projet peut changer le quotidien parfois difficile des étudiants en France ? »

Rayan :  « Absolument. Pour deux raisons : premièrement, on développe ce service au sein de la communauté étudiante exclusivement. Nous sommes donc les seuls bénéficiaires, et cela permet aussi de renforcer le lien social entre nous. La seconde raison est plus technique. Lorsqu’on a étudié le marché, on s’est rendu compte que les étudiants manquaient de matériel, on répond donc à un réel besoin. On apporte un petit plus qui peut faciliter le quotidien. »

LMP : « T’es allé proposer la solution à Emmanuel Macron ? »

Rayan : « (Rires) C’est vrai que je l’ai rencontré aux Entrepreneuriales. J’ai pu échanger un petit peu avec lui sur le projet. Bien sûr, c’était dans le cadre d’une intervention politique, donc j’ai juste eu le droit à quelques félicitations. Mais j’espère qu’on sera amenés à se revoir ! »

LMP : « C’est ton pote maintenant ? »

Rayan : « Ouais, c’est mon pote Manu ! D’ailleurs Manu, si tu lis l’article, j’espère que tu me gardes une petite place au gouvernement ! »

LMP : « OK. Vous m’avez l’air d’être une bonne bande de potes chez Study n Share. Tu peux nous les présenter un peu ? Comment vous vous êtes rencontrés ? »

Rayan : « Oui bien sûr ! Déjà il y a Jérôme Duval, le chef de projet et le porteur de l’idée, il travaille chez Airbus et étudie en même temps à l’IAE d’Aix. Il a de l’expérience, avec une première création d’entreprise derrière lui. Notre graphiste c’est Jérémy Bensussan, qui étudie à Axe Sud, l’école de graphisme de Marseille, et qui fait du super boulot. Le côté féminin et glamour est apporté par Anna Vos, étudiante à Colbert en fac d’économie et de gestion, et très charmante au passage. On s’est tous rencontrés à la suite des Entrepreneuriales. Le premier jour, je n’ai vu que Jérôme. C’est deux semaines plus tard que j’ai rencontré Jérémy et Anna, avec qui j’ai aussi bien sympathisé. Aujourd’hui, on se voit en dehors du boulot, on est devenus tous bons potes ! »

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La Team de Study n Share en plein travail.

LMP : « D’ailleurs, en parlant d’Anna, j’ai entendu quelques rumeurs… Vous fricotez pas un petit peu tous les deux ? »

Rayan : « (Rires) Je savais qu’on allait en venir là ! Non non, c’est strictement professionnel, no zob in job ! »

LMP : « Ouais, c’est ça, coquin va. Bon, on a un projet qui semble prometteur, une dream team… C’est parti pour durer cette histoire ? »

Rayan : « On espère ! Le projet va voir le jour en septembre, ça c’est sûr. Au niveau de l’équipe, il y a plus d’inconnues. Malheureusement, Jérémy ne sera plus de l’aventure, et Anna va certainement poursuivre ses études à Paris, d’où elle est originaire. Donc le projet sera mené par Jérôme et moi-même, à 100%. »

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De gauche à droite : Anna, Rayan, Jérôme et Jérémy. Pétés de tunes.

LMP : « Si je me souviens bien, l’application n’est pas encore opérationnelle. Qu’est ce qu’il vous manque ? Du soutien ? Des fonds ? Du temps ? »

Rayan : « Oui c’est vrai. On a choisi l’application parce qu’on s’adresse à des étudiants. C’était plus pertinent, parce que la majorité des étudiants ont un smartphone, et c’est aussi plus pratique. Mais pour ça, il faut un codeur, et ça coûte très cher. On négocie actuellement avec des banques et des laboratoires comme celui d’Aix-Marseille Université, car c’est l’aspect financier qui pose aujourd’hui problème. Par contre, il y a un site internet « vitrine » qui retrace le projet et notre parcours qui est déjà prêt, tout le monde peut aller le voir. Et on invite tous les étudiants à rejoindre l’application dès septembre, pour la rentrée ! »

LMP : « Tu sais, dans les interviews un peu cool, il y a toujours une question décalée. Et vu qu’on est des bons gros branleurs sans beaucoup d’imagination, on a décidé de faire pareil. Alors, plutôt jean ou chino ? G-Eazy ou Booba ? »

Rayan : « (Rires) Oh elle était pas décalée celle d’Anna ? Mais sinon, Jean, sans hésiter. Et Booba, pour ce qu’il faisait avant, et aussi par solidarité française ! »

LMP : « Merci Rayan, t’es au top. Bon courage à toi et à toute la team ! »