Le K-Way, notre avis sur le renouveau de cette icône française

K-way avis

Note de Julien avant de commencer : En tant que passionné de mode et de beaux produits, Guerric est lecteur du Melting Potes. Il est aussi fondateur de la marque de T-shirt haut de gamme, GoudronBlanc. Mais oui souvenez-vous, c’est cette marque dont on a parlé dans nos deux articles sur les tee-shirts. Ils proposent de jolies pièces avec des grammages balèzes comme il faut et de belles finitions. Parenthèse terminée, on peut parler du sujet de l’article, le renouveau de K-Way. Guerric, à toi !

K-Way a eu de l’importance dans la vie de beaucoup de Français

L’omnipotence de la marque m’impressionne beaucoup. En tant qu’entrepreneur, je suis toujours à la recherche d’inspiration. Observer le succès de marques qui créent des produits qui connaissent une grande popularité est fascinant et forcément inspirant quand on a créé sa marque. Aujourd’hui, je vous emmène dans le monde de K-Way. Après vous en avoir dit plus sur l’histoire de la marque, je vous détaillerai le test que j’ai fait du Claude 3.0 (je ne parle pas du chanteur [paix à son âme] mais bien d’un modèle de K-Way).

L’histoire de l’invention du K-Way

C’est en 1965 que Léon Claude Duhamel, qui travaillait déjà dans le textile, a l’idée de créer un vêtement imperméable. Comme tout bon entrepreneur, il cherche à résoudre un problème, lui son dada c’est donc : trouver un moyen pour rester sec en temps de pluie.

Il commence alors à fabriquer un modèle en nylon, coloré et unisexe. Il l’appelle “l’en cas de” (… pluie). Léon Claude Duhamel a une véritable volonté de créer un véritable business, il investit alors en se tournant vers l’agence de publicité Havas. C’est elle qui lui recommande de changer le nom de la marque. Les imperméables en nylon sont rebaptisés “K-Way”. Difficile aujourd’hui de donner tort à l’agence de publicité qui a été assez clairvoyante.

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Une jolie pub des années 80

K-Way devient très vite un accessoire sportswear remarqué. Les gens s’en équipent pour la randonnée comme pour le ski, le principe d’avoir toujours sur soi un imperméable qui ne prend pas de place a tout de séduisant. On ne reviendra par contre pas sur le design qui n’était pas des plus remarquables mais force est de constater que le public a plus été séduit par l’utilité que par l’esthétique.

Et la marque connaît un tel succès que son nom est devenu un nom commun désignant un coupe-vent léger. Il est même présent dans le Larousse. Difficile d’imaginer une plus belle réussite entrepreneuriale, peu de marques peuvent se targuer d’être devenues des noms communs. Mais ce n’est pas pour autant que ça garantit un succès éternel et K-Way va vite s’en rendre compte.

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Guerric avec une veste K-Way Claude 3.0 et un T-shirt GoudronBlanc

Mais on n’est pas encore au déclin, et dans la première année seulement, Léon Claude Duhamel vend plus de 250.000 pièces. En 25 ans, la marque a écoulé plus de 40 millions de vestes de pluie. Le succès est total et incontestable ! Le coup de génie et l’explication de ce succès ? Rendre le blouson imperméable léger et facilement transportable. Pas fous chez K-Way, ils insistent beaucoup sur son côté pratique et imperméable dans leurs publicités.

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Le K-Way, un vêtement qui cible les jeunes

Le K-Way devient une alternative pratique au parapluie. On le voit sur les épaules de nombreux enfants. C’est une façon sûre pour les parents de savoir qu’ils seront bien gardés au sec. Mais la marque connaît une période difficile dans les années 1990. Elle ne sait faire face à la concurrence asiatique qui propose des produits similaires à moindre coût.

Le retour du K-Way, à l’italienne

En 2004, K-Way est est cédé à Basic Net, un groupe italien propriétaire de Kappa et Superga. Le but ? Repositionner la marque K-Way sur le premium. Robert Dodd, le propriétaire de la licence pour la France, l’explique bien : « K-Way n’a pas vocation à habiller tout le monde, ni à devenir une marque de luxe. Elle revendique son positionnement premium, tout en restant pratique, fun et coloré. »

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Chaussure typique de la marque Superga

Comment la marque a-t-elle changé son image ?

K-Way continue à proposer des vêtements légers, colorés, et qui protègent du froid et de la pluie. Mais offrir un vêtement fonctionnel ne suffit plus, il faut maintenant travailler l’esthétique. Qui plus est s’ils souhaitent repositionner la marque sur du haut de gamme. Pour ce faire, la marque a alors collaboré avec de grands noms, comme Maje, Philippe Stark, et Marc Jacobs pour des éditions limitées.

Note de Julien : Comme vous l’aurez probablement déjà lu dans nos colonnes, les collaborations avec des designers de renom sont un excellent moyen de prouver sa légitimité à faire du haut de gamme, et les marques ne se privent pas de cette opportunité de communiquer et de happer un nouveau public.

La veste imperméable s’affiche désormais en bonne place dans les magazines de mode où elle côtoie les baskets Nike et les doudounes Moncler. Ils ont su utiliser la nostalgie des éditeurs des grands magazines pour se frayer une place dans leurs colonnes. De même avec les reportages télé et les articles de blog qui se sont emparés de ce renouveau.

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Quelques uns des magazines qui ont présenté K-Way

C’est d’ailleurs le bureau de presse de marques comme National Standard et Woolrich, RD Press Office, qui s’occupe de K-Way. Un vrai signe que la marque joue dans la cours du premium.

Un style revisité pour le K-Way 3.0

K-Way a aussi redessiné ses basiques avec le Claude 3.0 (veste à fermeture éclair) et le Léon 3.0 (veste qui s’enfile par la tête). Avouez que les noms ne sont pas banals pour des imperméables.

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Les détails techniques du nouveau K-Way 3.0 (le Claude 3.0)

Le nouveau K-Way 3.0 est donc plus technique, plus résistant, et toujours aussi coloré. Même si de mon côté, je préfère les couleurs plutôt sobres, il faut bien que la marque garde sa tradition colorée. J’ai opté pour le bleu marine qui s’associe parfaitement avec la majorité de toutes les garde-robe.

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Un look simple et sportif avec le K-Way

Pour accompagner la veste K-Way, j’ai choisi de le porter avec un T-shirt GoudronBlanc et un chino Carhartt. Le côté sportswear pourrait très bien aller avec un beau jean brut.

A côté des basiques, la marque a décidé d’étendre sa gamme. K-Way propose aujourd’hui des parkas chaudes, des doudounes lightweight, des pulls, et même des maillots de bain. De quoi porter K-Way par tous temps. Ce qui reste ce sont les couleurs : la marque n’a toujours pas peur des tons flashy et fluo. Et cela signe une belle différence par rapport aux classiques Moncler, Aigle, ou Canada Goose.

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Le K-Way 2000, un modèle vraiment flashy

Chaque détail fait du K-Way 3.0 un vrai K-Way

Si vous êtes nostalgique, il y a une chose que vous avez en tête : la fameuse banane du K-Way. Sachez que le K-Way se range toujours dans sa banane ! Je vous vois déjà sauter en l’air et crier votre joie dans toutes les pièces de votre appartement/maison. Calmez-vous, et appréciez le visuel de cette belle banane :

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La banane de K-Way, plus haut de gamme que dans les années 90

K-Way a revisité sa pochette. Elle a rajouté des détails sympas comme une fermeture en métal. Pas de plastique quand on joue dans la cours du haut de gamme. Ceci dit, je déconseille de ranger votre veste dans la banane. Cela froisse le tissu et le rend moins sympa à porter.

En parlant du tissu, la matière a également été revue. Toujours en nylon, elle est plus respirante. Cela vient notamment de la structure en nid d’abeille, une bonne façon de faire circuler l’air. Un autre détail qui plaît : les manches et le bas du K-Way sont élastiques. Du coup, aucun risque d’avoir de l’eau qui coule en dessous.

De belles finitions pour cet imperméable

Le K-Way 3.0 est décliné en de nombreuses couleurs, allant du fuchsia fluo au sobre noir. Cela respire bien les années 80 et 90. Peut-être même un peu trop…

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Soyez clairvoyant lorsque vous choisissez la couleur.

Ce qui saute surtout aux yeux, c’est la couleur de sa fermeture éclair. Bon ça tombe bien car là ça rappelle le vieux K-Way et le look est vraiment pas mal du tout.

Selon moi, la fermeture éclair colorée est la signature du modèle K-Way : une combinaison de couleurs inattendue dont vous vous souvenez. J’avais du mal au début, et maintenant je la vois comme un élément clef du design du K-Way. Chaque finition a été très bien pensée comme le montre la fermeture éclair logotée K-Way.

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Les fameuses lignes bleues, jaunes, et oranges de la fermeture K-Way (Oskar Zieba, fondateur de la marque Blackwood)

Un avis en tant que mot de fin

Au niveau de la matière, la version 3.0 est agréable à porter. Elle est m’a semblé bien respirante et, bien sûr, imperméable et coupe-vent. A 99€, vous vous offrez un beau cadeau. Mais cela reste dans les prix de vestes de pluie de qualité. Comptez par exemple 110€ pour un blouson similaire chez Aigle.

Est-ce je recommande ? C’est de la bonne facture et le K-Way est ultra léger (300g). Et bien que cette marque historique du coupe-vent appartienne désormais à nos amis italiens, si vous aimez le style du K-Way, vous pouvez foncer, vous êtes sûrs de ne pas vous tromper !

2 commentaires

  1. Merci pour le test, et est-ce qu’au niveau de la capuche c’est lisse dans le sens où ça n’accroche pas les cheveux ? Avec l’effet gomme que je ne supporte pas…

    1. La capuche n’accroche pas trop les cheveux. Pour sûr, c’est plus agréable que de se passer un ballon de baudruche dans les cheveux. 😉

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